Les moustiques sont bien plus qu’une simple nuisance estivale. Outre les démangeaisons qu’ils
provoquent, ces insectes volants sont également des vecteurs de maladies graves comme le
paludisme, la dengue ou le virus Zika. Comprendre leur cycle de vie et connaître les méthodes de
lutte adaptées est essentiel pour limiter leur prolifération.
1. Comprendre les moustiques
Classification et biologie
Les moustiques appartiennent à l’ordre des Diptères et à la famille des Culicidés. Ils se développent
en deux phases :
- Phase aquatique : les larves et nymphes évoluent dans l’eau stagnante
- Phase aérienne : les adultes émergent et cherchent un hôte pour se nourrir.
Seules les femelles piquent, car elles ont besoin de sang pour la maturation de leurs œufs.
Espèces de moustiques en France
On retrouve principalement trois genres :
- Anophèles : vecteurs du paludisme
- Culex : responsable de la transmission du virus West Nile
- Aedes (dont le moustique tigre) : vecteurs de la dengue, du chikungunya et du Zika
2. Pourquoi les moustiques sont un danger sanitaire ?
Les moustiques sont responsables de la transmission de nombreuses maladies. Quelques exemples :
- Dengue : fièvre intense, douleurs musculaires, potentiellement hémorragique
- Paludisme : cycles de fièvre sévère pouvant être mortels
- Zika : lié à des anomalies congénitales graves
- Chikungunya : provoque des douleurs articulaires invalidantes
3. Méthodes de lutte contre les moustiques
Lutte physique
- Élimination des eaux stagnantes : vider les récipients, nettoyer les gouttières
- Utilisation de moustiquaires : barrière efficace pour éviter les piqûres
- Ventilateurs et pièges à CO2 : réduisent la présence des moustiques
Lutte biologique
- Poissons insectivores (carpes koï, poissons rouges) : se nourrissent des larves
- Bactéries spécifiques (Bacillus thuringiensis israelensis – Bti) : ciblent les larves de moustiques
sans nuire à l’environnement - Prédateurs naturels : chauves-souris et oiseaux insectivores
Lutte chimique
- Insecticides larvicides : empêchent le développement des larves
- Répulsifs cutanés : DEET, Icaridine, IR3535
- Traitements adulticides : utilisés en cas d’épidémie mais avec prudence pour éviter les
résistances
Méthodes alternatives
- Huiles essentielles : citronnelle, eucalyptus citronné (efficacité variable)
- Film de silicone sur l’eau stagnante : empêche les larves de respirer
- Dispositifs innovants : pièges à CO2 et phéromones
4. Réglementation et prévention collective
La lutte anti-vectorielle est encadrée par des réglementations strictes en France. Des campagnes de
démoustication sont organisées par les collectivités locales, et des mesures de surveillance
épidémiologique sont mises en place.
Conclusion
La lutte contre les moustiques repose sur une approche combinée : réduction des gîtes larvaires,
recours à des solutions biologiques et chimiques adaptées, et sensibilisation du public. En adoptant
ces bonnes pratiques, chacun peut contribuer à réduire la prolifération de ces nuisibles et limiter les
risques sanitaires.